SCIQUOM   I  IDEEFORCE         

     

Le répertoire d'idées permettant d'exploiter la pleine puissance de l'information et de la connaissance dans le management des opérations industrielles et institutionnelles


Ammar Hadj Messaoud, Ing.; M.SC.

Archives mensuelles : février 2023

La vérité est-elle indépendante de notre conscience ?

Tant qu’on s’adresse à un aveugle inconscient pour nous montrer le chemin c’est qu’on n’est pas un croyant.  Quoi qu’il y ait dans le pays qui relève du bien, c’est à nous de le trouver et de le formuler. On ne peut pas laisser un aveugle inconscient le faire à notre place. Les concepts de gouvernance sont tout bonnement vides de sens lorsqu’ils ne sont plus solidement rattachés à la science actuelle de management et du leadership. Ils ressemblent alors à des arrivistes qui ont honte de leurs origines et cherchent à les renier.

Ils devraient avoir honte ceux qui utilisent inconsidérément les argents des algériens pour s’enrichir personnellement ou pour les distribuer aux étrangers afin de s’acheter une légitimité internationale du moment qu’ils n’ont pas de légitimité nationale. En laissant les algériens dans le manquement et la misère ils ne font que faire découvrir aux autres parties du monde leur inconscience et aveuglement. On ne peut gouverner un pays sans le comprendre, c’est pareil à une vache qui mange des plantes et ne comprend rien à la botanique. On ne peut se taire sur les gouvernants qui prennent une planche de bois, cherchent sa partie la plus fine et percent un tas de trous là où il est facile de percer.

La question est de savoir si la vérité est indépendante de notre conscience. Les idéals qui doivent illuminer le chemin des gouvernants faisant partie du monde « des lumières » et qui les remplissent sans cesse d’un vaillant courage sont le bien, la beauté et la vérité. Sans le sentiment d’être en harmonie avec ceux qui partagent ses convictions dans le domaine de la gouvernance des organisations, la vie apparait absolument vide. Les buts banaux que poursuit l’effort de la gouvernance algérienne, la possession de biens, le succès extérieur et le luxe apparaissent méprisables. Si quelqu’un ne se préoccupe pas de la vérité dans les détails, on ne peut pas lui faire confiance pour les choses importantes. Les idéals des gouvernants du monde « ténébreux » et qui les remplissent sans cesse de la lâcheté, de l’ignorance et de l’arrogance sont le mal, le mensonge et l’immoralité. Quand on est un mouton au départ on ne peut se considérer comme un membre irréprochable d’un troupeau de moutons.

L’idéal politique doit être l’idéal démocratique. Chacun doit être respecté dans sa personnalité et nul ne doit être idolâtré. C’est une véritable ironie du sort que beaucoup de mes compatriotes vouent beaucoup trop de vénération et d’admiration à un accessoire, un cadre, ou a un aveugle inconscient. Pour réaliser une organisation quelconque, il est indispensable que son pilote soit dans le futur, sur tous les plans, pour bien penser et ainsi assumer la responsabilité de l’épanouissement des gens qui constituent son organisation. Ainsi, la vraie valeur d’un homme se détermine en examinant dans quelle mesure et dans quel sens il est parvenu à se libérer de son ego, et il ne faut pas que ceux qui sont gouvernés soient contraints, ils doivent pouvoir choisir le chef.

Je suis convaincu qu’un système autocratique de coercition ne peut manquer de dégénérer en peu de temps. La coercition attire toujours des hommes de moralité diminuée et je suis également convaincu que, de fait, les tyrans ont comme successeurs des personnes viles et capables d’actions blâmables. C’est pour cette raison qu’il faut toujours être un ardent adversaire de systèmes politiques autocratiques.  La cause du discrédit qui environne aujourd’hui la gouvernance algérienne est attribuée à l’idée fondamentale du régime politique. Il est vitalement nécessaire que le régime politique de l’Algérie ouvre les yeux et prenne conscience que  l’élément précieux dans les rouages du développement du pays, ce n’est pas l’État, c’est l’individu, le dirigeant créateur et sensible, la personnalité. C’est elle seule qui crée le noble et le sublime, tandis que la masse reste stupide de pensée et bornée de sentiments.

Un régime militaire dictatorial est la pire des créations, il est haïssable.  Celui qui peut, avec plaisir, assassiner, emprisonner et réprimer ses concitoyens est profondément méprisable.  Ce type d’individu ne peut être que par erreur qu’il a reçu un cerveau, une moelle épinière lui suffirait amplement. Ce type de régime politique est une honte de la civilisation et qui doit disparaitre. L’héroïsme sur commandement, les voies de fait stupides, le fâcheux esprit du faux nationalisme, sont haïssables. Soutenir ce type de régime politique paraît ignoble et méprisable. En dépit de tout, je pense tant de bien de mes compatriotes que je suis persuadé que ce régime politique dictatorial aurait depuis longtemps disparu si le bon sens du peuple algérien n’était pas systématiquement corrompu, au moyen de l’école et de la presse, par les intéressés du monde politique, du monde des affaires et du monde religieux.

Pour terminer, le dirai qu’il est vital de ne pas accepter qu’un pouvoir militaire, ou tout type de pouvoir soit assimilé à la nation. De plus, il est nécessaire de prendre conscience que la valeur d’un dirigeant pour sa communauté dépend avant tout de la mesure dans laquelle ses sentiments, ses pensées, ses actes sont appliqués au développement de l’existence des gens qu’ils dirigent.

LE DEVELOPPEMENT EST LE FRUIT DE L’ORDRE INTERNE QUI REGNE DANS UN ETAT

La compétitivité d’une entreprise, d’une institution ou d’un état dépend de la nature profonde (ADN) de ses dirigeants. Et, pour une entreprise ou une institution, les occasions de rester compétitive résultent de l’innovation-valeur, c’est-à-dire offrir une valeur au client au moindre coût qu’aucun concurrent ne peut égaler. C’est ce qu’on appelle une stratégie océan bleu (BOS).

C’est pourquoi nous recommandons au top management des organisations (le leadership stratégique) de s’attacher prioritairement à la solidité de son organisation, à travers une transformation profonde, en la fondant sur un tissu humain de relations alignées sur l’optimum global et ritualisées pour en faire un tout solidaire réactif et proactif. Cela permettra de maximiser le débit de production d’argent (Throughput) au moindre coût. En articulant dynamiquement des moyens dans un système souple et communicant, les fait concourir de manière optimale aux tâches tactiques alignées sur la stratégie qui se concentrent sur la contrainte du système.

Utiliser seulement son pouvoir (la force, statut conféré par l’organisation) comme instrument de gestion est une arme de mauvais augure ne devait être fait qu’en toute dernière extrémité et parce que les autres procédés, plus nobles et plus recommandables qui relèvent du leadership, avaient préalablement échoué. L’attention première du leader de tout type d’organisation ne s’attache donc pas au pouvoir, mais à la cohésion interne de son organisation en mettant en place des moteurs d’harmonie effets de l’alignement organisationnel sur l’optimum global (maximiser le ROI, le cash flow et le profit net). La culture du leadership stratégique ne doit pas recouvrir le grand art de la manipulation, en apprenant à s’en garder, cette culture représentera une forme d’enseignement de la voie vers la sagesse. Construire solidement et ne pas prêter flanc au confort des paradigmes désuets suppose une excellence dans le management des hommes et dans la lecture de l’évolution des circonstances.

Dans la gouvernance de l’économie algérienne on n’a que trop tendance à confondre de façon réductrice stratégie avec destruction et violence envers les clients et d’autres parties prenantes. Cela ne manifeste qu’une stratégie la continuité dans l’échec, c’est ce que nous appelons la régression continue. Comme le médecin qui doit être bien rétribué parce qu’il maintient la bonne santé, le leadership de toute organisation est d’autant plus admirable que son recours à la force est limité. Par exemple, l’état du secteur de la santé, bien d’autres secteurs, est l’image réelle du style du leadership de l’organisation algérienne.

Une fois un bon fonctionnement de l’organisation est établi à travers un relationnel interne aligné sur l’optimum global, il est possible de mettre en place un véritable processus d’amélioration continue et d’en tirer avantage pour toutes les parties prenantes face aux concurrents. Pour se procurer des occasions de victoire et de prospérité, le rôle de l’information, de la surveillance et de l’intelligence est critique. Plutôt que de jouer contre la force de l’autre, on cherche plutôt à l’affaiblir à travers une innovation-valeur.

Le chaos dans la gouvernance des organisations algériennes est profitable aux autres pays pour s’approprier ce qui a de la valeur (la richesse) dans tous les domaines. Cette relation d’échange entre un lieu de désorganisation et un autre de croissante obéit à un mécanisme selon lequel une stabilité grandissante attire et sédimente les éléments épars en mal de boussole. Les organisations algériennes sont dépourvues de boussoles pour la production de richesse, plutôt elles dilapident cette richesse à travers la gestion de la rente.

La force gravitationnelle d’une organisation efficace, fonctionne tel un aimant, elle fait la différence par l’excellence. Au besoin, ses acquisitions résultent de l’application d’une force minime, comme si les jeux étaient préalablement faits. Le potentiel accumulé par le leadership stratégique et la libre disposition de ses moyens le rendent à même de saisir les occasions de telle sorte qu’il gagne avant de s’engager.

Il faut savoir que « force et faiblesse » croissent parallèlement en sens inverse. Le refus de bâtir une stratégie de rupture et de se concentrer seulement sur l’initiative tactique, c’est-à-dire à court terme et pour peu de profit, crée les conditions ultérieures de la régression continue, dont l’amplitude et les résultats sans commune mesure. La gouvernance des organisations algériennes représente un exemple parfait, décroissance de la force et augmentation de la faiblesse. Pour inverser cette tendance il faut qu’il y ait un pilote à bord qui a géré sa propre transformation à travers un apprentissage profond. Cela permettra au stratège de calculer et prévoir afin de tirer avantage de la pleine disposition de ses moyens avant un engagement décisionnel à long terme longuement préparé. La désorganisation de la gouvernance des organisations algériennes se manifester dans l’espace mais aussi dans le temps. Cette gouvernance est en proie à une paralysie stratégique (paralysie paradigmatique) dont elle sera incapable de se procurer des fenêtres temporelles d’opportunités.

Pour mettre fin à cette paralysie stratégique il faut mettre fin aux capacités de perception d’interprétation, de décision et de mise en œuvre relatifs aux vieux paradigmes, il faut un changement de perception. Ce changement de perception va faire en sorte de sortir de la courbe de régression continue vers une véritable (non illusoire) courbe d’amélioration continue en étant le plus juste temporellement dans son adéquation aux circonstances et en ayant la libre disposition de ses moyens.

Omgomg Onion Shop омг