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Ammar Hadj Messaoud, Ing.; M.SC.

Théorie des affaires économiques et institutionnelles

Une théorie claire, simple et pénétrante des affaires économiques ou institutionnelles, plutôt que l’intuition, caractérise le véritable entrepreneur ou le véritable politique.

Une théorie des affaires comprend trois parties. Premièrement, il existe des hypothèses sur l’environnement (national et international) de l’entreprise ou de l’institution : la société et sa structure, le marché, le client et la technologie. Les hypothèses relatives à l’environnement définissent le coût d’une organisation. Deuxièmement, il y a des hypothèses sur la mission spécifique de l’organisation. Les hypothèses sur la mission définissent ce qu’une organisation considère comme des résultats significatifs, c’est-à-dire qu’elles indiquent comment elle envisage de faire une différence dans l’économie et la société en général. Troisièmement, il existe des hypothèses sur les compétences de base nécessaires pour accomplir la mission de l’organisation. Les compétences fondamentales définissent les domaines dans lesquels une organisation doit exceller pour conserver son leadership.

Chacun des grands bâtisseurs d’entreprises ou d’état que nous connaissons avait une idée précise, avait en effet une théorie claire des affaires qui a éclairé ses actions et décisions. Une théorie claire, simple et pénétrante des affaires économiques ou institutionnelles, plutôt que l’intuition, caractérise l’entrepreneur ou le politique vraiment réussi, la personne qui construit une organisation qui peut durer et se développer longtemps après son départ.

Les hypothèses sur l’environnement, la mission et les compétences essentielles doivent correspondre à la réalité.  Elles doivent être compatibles, s’adapter les unes aux autres, c’est ce qu’on appelle l’alignement. Il faut se poser cette question : « La mission de votre entreprise ou institution s’intègre-t-elle à l’environnement (national et international) et vos compétences essentielles s’y adaptent-elles ? »

La théorie des affaires doit être connue et comprise dans toute l’organisation. C’est facile dans les débuts d’une organisation. Mais au fur et à mesure de son succès, une organisation tend de plus en plus à prendre sa théorie pour acquise, en devenant de moins en moins consciente. Ensuite, l’organisation devient bâclée. Elle commence à couper les coins ronds. Elle commence à rechercher ce qui est avantageux plutôt que ce qui est juste. Elle arrête de penser. Elle cesse de poser des questions. Elle rappelle les réponses mais elle oublie les questions. La théorie des affaires devient une «culture». Mais la culture ne remplace pas la discipline, car la théorie des affaires est une discipline.

La théorie des affaires doit être constamment testée. Elle n’est pas gravée sur des tablettes en béton. C’est une hypothèse. C’est une hypothèse sur des choses qui sont en constante évolution : société, marchés, clients, technologie. Ainsi, la théorie des affaires économiques ou institutionnelles doit intégrer la capacité de se changer elle-même. Certaines théories sont si puissantes qu’elles durent longtemps. Finalement, chaque théorie devient obsolète puis invalide.

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